Entre l’ancien monde des bureaucraties pyramidales et le nouveau, bousculé par le numérique, il y a de quoi affoler la boussole.
Faut-il être superman ou superwoman pour être un bon manager ? Entre l’ancien monde des bureaucraties pyramidales et le nouveau, bousculé par le numérique, il y a de quoi affoler la boussole.
La gestion des talents
Préoccupation centrale des dirigeants : attirer les profils les plus recherchés. Souvent, les partants sont ceux que l’on veut garder. Les nouveaux diplômés ne souhaitent pas forcément travailler dans une grande entreprise, ce qui pose question. De plus en plus de collaborateurs perçoivent leur poste comme un « bullshit job », où les tâches répétitives produisent un épuisement par l’ennui. Les reconversions de surdiplômés vers des métiers dits « manuels » se multiplient.
Recherche de challenger
La SNCF aussi bien qu’Europcar sont concurrencés par BlaBlaCar et Autolib’, l’hôtellerie par Airbnb, la banque classique par Boursorama… Les entreprises doivent constamment veiller à leur réactivité. Un bon manager sait trier les informations reçues pour en tirer la « substantifique moelle » nécessaire à son équipe. Difficile de créer en permanence un produit ou un service nouveau !
Un management sous tension
Aujourd’hui, la maîtrise du monde passe par la maîtrise des données. Le Big Data paraît autant un eldorado qu’une jungle difficile à dompter. Deux sujets au coeur du débat sur le travail : la rentabilité et le bien-être. De nombreuses critiques dénoncent l’illusion du changement derrière la frénésie et l’agitation.
Clefs pour travailler en confiance
En France, le CDI reste majoritaire mais dans les faits, il est devenu une succession de CDD. Peut-on envisager la mise en place de contrats de confiance à durée déterminée ? Le responsable doit aider son collaborateur à grandir. A lui aussi de montrer son plan d’occupation des sols en donnant de la vie et de la couleur à l’espace de travail. Il ritualise le cours de la semaine et rythme la vie des projets.
Un manager qui reconnaît la place de l’émotion dans la relation professionnelle évite des situations de déni qui finissent par exploser. L’enjeu, pour lui, est de lier transparence à honnêteté et confiance.
« Managers, libérez, délivrez… surveillez ? », Frédéric Petitbon, Julie Bastianutti, Marguerite Descamps (Editions du Cherche Midi)
Régine Turmeau