Plusieurs études montrent que les entreprises avec des employés diversifiés et une culture inclusive se distinguent par une meilleure rentabilité, plus de productivité, et sont plus créatives et innovantes :
- L’étude de McKinsey conclut que les entreprises dans le top 25 % pour la diversité ethnique et culturelle étaient 36 % plus rentables que celles du dernier trimestre, et lorsque les femmes sont bien représentées dans la C-Suite, les bénéfices peuvent être presque 50 % plus élevés.
- L’étude de l’Academy of Management Journal conclut que « la diversité raciale dans les cadres supérieurs et inférieurs se traduit par une productivité accrue des collaborateurs »
- Les entreprises présentant des niveaux de diversité plus élevés constatent un chiffre d’affaires de l’innovation en hausse de 19 %.
Parce que la diversité et l’inclusion sont des thématiques résolument humaines, s’engager dans cette voie implique de développer un certain nombre de soft skills pour réduire les discriminations et offrir à chaque collaborateur, quels que soient son sexe, son origine, son orientation sexuelle, son âge et son handicap, un cadre de travail propice à l’épanouissement et au développement. Voici la liste des 7 soft skills à développer :
1 – L’ouverture d’esprit.
L’ouverture d’esprit implique que les managers et les collaborateurs doivent faire preuve de tolérance, d’intérêt et de curiosité envers les personnes et les idées qui diffèrent des leurs. Cela signifie que les personnes doivent être acceptées telles qu’elles sont sans à priori ni jugement. Vous pouvez bien évidemment être en désaccord avec votre interlocuteur, mais restez ouvert à d’autres idées, d’autres opinions qui participent à un enrichissement mutuelle. Cela crée un climat inclusif où la créativité de chacun s’exprime plus facilement. L’ouverture d’esprit est un élément essentiel dans la lutte contre les discriminations et pour l’inclusion. Il est aussi à la base de la flexibilité et de l’adaptabilité, deux soft skills primordiales en entreprise.
2 – Le non-jugement.
Pour offrir un cadre de travail inclusif à tous, chacun doit mettre de côté ses préjugés et ses idées reçus sur le genre, la religion, l’origine, l’âge ou le handicap. Le non-jugement participe à créer un climat de travail sain. Il permet de travailler en confiance avec ses collègues et à encourager la diversité et l’inclusion dans l’entreprise. Ainsi, les échanges sont sur les idées et les arguments autour d’un projet de travail et non sur les personnes qui s’expriment. Il s’agit donc de bannir les comportements offensifs ou agressifs basés sur des préjugés sans fondements et de favoriser le travail d’équipe dans le respect de l’autre.
3 – L’empathie.
L’empathie est la capacité à reconnaître les sentiments et les émotions des autres. Se mettre à la place d’autrui est un prérequis pour le comprendre et collaborer dans la bonne entente. En effet, en développant votre compréhension de l’autre, vous améliorez votre travail d’équipe, votre cohésion et, par conséquent, votre productivité. Votre empathie envers vos collègues ou vos clients vous permettra de mieux répondre aux attentes de chacun, mais aussi de les influencer et de les convaincre de votre point de vue. Surtout, faire preuve d’empathie signifie respecter les émotions de votre interlocuteur et entretenir à des relations professionnelles saines avec vos différents interlocuteurs en luttant contre l’exclusion.
4 – L’intelligence émotionnelle.
C’est la capacité à reconnaître, comprendre et maîtriser ses émotions, ainsi que celles des autres. En étant en mesure d’identifier leurs émotions et celles des autres, les individus peuvent se rendre compte de leurs biais pour les contourner. Il s’agit ici de rester maître de soi-même, de ses réactions et de son comportement dans différentes situations. Il existe de nombreuses techniques permettant de gérer ses émotions. Nos émotions peuvent être impactées par celles des autres et par notre environnement. Aussi, il est essentiel de prendre en considération l’intelligence émotionnelle de nos collègues pour apprendre à maîtriser notre propre intelligence émotionnelle. Maîtriser ses émotions en entreprise permet de garantir des relations interpersonnelles saines, de prendre les meilleures décisions de manière objective et de développer son leadership dans une équipe.
5 – La communication bienveillante.
Le dialogue est un excellent moyen de désamorcer les tensions et d’apprendre à mieux connaître les autres. La communication bienveillante est à la source d’une équipe productive et efficace. Il s’agit d’échanger avec les différents membres de votre équipe en respectant les points de vue de chacun et en favorisant un dialogue positif. Ainsi, la communication bienveillante est source de motivation et d’engagement des salariés en réduisant les conflits et en améliorant la cohésion d’équipe. Elle est un facteur de performance mais aussi un atout pour un manager ou un dirigeant soucieux de développer son leadership.
6 – L’esprit critique.
Rempart à la discrimination, l’esprit critique est une attitude intellectuelle qui consiste à n’accepter pour vraie ou réelle aucune affirmation ou information sans l’examiner attentivement au moyen de la raison, sans se documenter à son sujet et sans la soumettre à l’épreuve de la démonstration. C’est une forme de doute méthodique qui refuse tous les amalgames simplistes, toute généralisation hâtive, toute idée reçue, toutes les certitudes engendrées par des croyances ou des énoncés sans preuve. L’esprit critique s’inscrit dans une démarche intellectuelle fiable, basée sur une réflexion nourrit de recherches sérieuses. Ainsi, en développant votre esprit critique, vous rejetez les informations ou les jugements basés sur des éléments non vérifiables ou purement idéologiques. L’esprit critique doit permettre de faciliter le travail collectif par des échanges fructueux et productifs.
7 – La coopération positive.
La coopération positive implique un travail en équipe avec ses collègues pour atteindre des objectifs professionnels. Elle permet de sortir des silos en s’engageant volontairement à avancer ensemble. En adoptant la coopération positive, vous vous engagez à travailler dans un environnement sain, à résoudre les éventuels problèmes par une communication positive et à améliorer la productivité par le rassemblement de différentes compétences dans une même équipe. La coopération positive est ainsi un moyen privilégié pour atteindre ses objectifs grâce à la diversité et l’inclusion de différents profils qui sauront apporter leur savoir-faire à un projet.
Ainsi, les soft skills sont les premiers outils efficaces à adopter pour favoriser la diversité et l’inclusion dans l’entreprise. Ils permettent non seulement de lutter contre des discriminations, mais sont aussi des atouts indéniables pour développer la culture d’entreprise et favoriser la productivité et la performance de vos équipes.
