Avec le développement des « smart cities », particulièrement orientées vers la gestion intelligente des ressources et des données, les métiers des agents en poste vont immanquablement changer et, avec eux, les pratiques RH associées !
Derrière l’image de la « smart city », quelque peu fantasmée, on peut vite imaginer une ville à la gestion ultra optimisée, combinant technologies de pointe et environnement préservé. Bardée de capteurs mesurant le niveau de ses consommations d’énergie et la densité du trafic, elle est capable d’intervenir sur ses infrastructures pour maîtriser ses ressources.
Le tout au service du bien-être de ses habitants. Mais derrière cette formidable machine, il ne faudrait pas oublier qu’il y a (encore) des hommes ! Des hommes et des femmes qui assurent tous les aspects de ce service public et voient leurs métiers évoluer rapidement avec lui. Beaucoup de changements en perspective que les DRH de la fonction publique devront accompagner.
À la recherche de nouveaux profils
Réduction du gaspillage énergétique, développement des énergies renouvelables, intensification de la collecte et du traitement des données… La ville connectée va nécessairement impacter les métiers des agents en poste. Les DHR du public auront donc pour principale tache de les accompagner au changement et de les faire monter en compétences sur des thématiques aussi diverses que l’informatique, l’énergie ou la domotique.
Des expertises qui feraient véritablement défaut aux collectivités ? Pas exactement, nous explique Johan Theuret, directeur général adjoint chargé des ressources de la ville de Rennes et président de l’association des DRH des grandes collectivités.
« Ce qui nous manque, ce n’est pas la technicité métier, mais la capacité à mener des projets transversaux ». À titre d’exemple, les agents devront être capables, pour gérer les problématiques liées aux bâtiments, de manager des techniciens de l’énergie et des informaticiens, ainsi que des agents et des usagers des bâtiments.
au service de la « logique usager »
Au-delà de ces aspects techniques, la logique usager est, avant tout, à l’origine de nombreux changements au sein de la fonction publique. Désormais connecté en permanence, l’usager veut traiter ses demandes administratives le soir ou le week-end et non plus seulement en fonction des horaires d’ouverture des services publics !
Le besoin d’obtenir des réponses en temps réel va littéralement bouleverser les pratiques administratives et réclamer de la réactivité et de la souplesse. De quoi, là encore, mobiliser les RH afin d’aider les services à partager et à collaborer davantage pour gagner en efficacité.
En somme, à sortir d’un mode d’organisation en silos, encore un peu trop « bureaucratique », pour évoluer vers un fonctionnement plus agile et davantage tourné vers l’usager.
Vous n’avez pas eu le temps de consulter l’épisode 1 : Le DRH dans la fonction publique # 1 : quels défis devra-t-il relever ?
Pour en apprendre davantage sur les défis que les DRH de la fonction publique auront à relever demain, consultez le dernier épisode :
Le DRH dans la fonction publique # 3 : quelles compétences pour demain ?