Interview de Georges Lewi, Expert européen reconnu en branding, e-branding et storytelling.
Le storytelling nous a appris, en s’appuyant sur le savoir-faire des scénaristes américains, qu’une marque fonctionne sur le récit de son combat. Au profit de son consommateur, de son client et quelquefois de ses collaborateurs.
Sans récit de ce combat, l’entreprise ne décline qu’un simple produit, c’est-à-dire un objet qui disparaîtra au profit d’un autre. Une marque raconte, par son récit, une partie intime ou collective de nous-mêmes.
C’est pourquoi, les marques peuvent vivre cent ans et plus, au-delà des produits. Au-delà des générations.
Qu’est-ce que le digital a apporté aux techniques du storytelling ?
Le digital offre une galaxie de moyens complémentaires pour nourrir de preuves un récit originel et original. La marque va pouvoir ouvrir des débats, faire usage des différents réseaux sociaux, du coup de poing ou de la caresse Instagram ou Snapchat, elle va faire appel à la contribution et aux réactions des internautes.
Sans une dépense financière excessive. On retrouve la « prime à l’idée ». Par la stratégie du marketing émotionnel sur le net, une marque va pouvoir « embarquer » ses clients et futurs clients dans un récit partagé.
Le storytelling s’adresse-t-il à toutes les entreprises et toutes les organisations ?
Plus une entreprise intervient dans le BtoB, plus le pouvoir de son storytelling sera fort et pertinent. Car il sera, en plus, du discours narratif, porté par le discours des hommes, ce que l’on nomme le « social selling ».
Chacun peut être « narrateur » de sa marque à condition qu’il en comprenne le sens et qu’il puisse, de ce fait, l’exprimer avec ses mots. Car les techniques du storytelling s’appuient sur un schéma « magique », à la base de son efficacité et qui vient de loin, de la structure même de la narration des mythes les plus profonds qui sommeillent en nous.
