Opter pour un nouveau cap professionnel, vous y pensez depuis longtemps… Les discussions sur le sujet aux terrasses de cafés ou de restaurants, autour de barbecues mémorables, sur la plage ou les sentiers de randonnée sont allées bon train depuis juillet. Mais à présent, de retour au travail, allez-vous enfin rebattre les cartes et passer à l’action ?
Ils sont nombreux ceux qui, cet été, ont imaginé un « ailleurs » durable. « Soyez vous-même, les autres sont déjà pris », leur a soufflé Oscar Wilde au fil de leurs lectures estivales. Changer de vie… Les discussions sur le sujet aux terrasses de cafés ou de restaurants, autour de barbecues mémorables, sur la plage ou les sentiers de randonnée sont allées bon train depuis juillet.
En effet, pourquoi tarder à reprendre sa vie professionnelle en main quand le sentiment de subir son sort est au plus haut ?
Pourquoi diable ne pas vite renouer avec sa propre authenticité et donner davantage de sens à son existence ?
L’ère de l’employabilité à vie advenant – dans l’entreprise ou hors de celle-ci -, nombre de professionnels, tous âges confondus (dont une forte proportion en milieu de vie et un nombre grandissant de génération Y), sont en quête de changement.
Ils se projettent principalement dans des métiers ou des univers professionnels connexes au leur mais sous une forme plus indépendante, du free-lance au consulting et/ou entrepreneuriat. Moins nombreux – mais en progression constante – sont ceux à opter pour la transformation radicale, à l’instar de cette ex-manager de la direction de la stratégie d’un groupe du CAC 40 aujourd’hui directrice, en Grande-Bretagne, d’une école de musique de renommée internationale ou de ce cadre
Quand certains, sur fond de plan social, sont poussés vers la sortie de leur vie professionnelle, d’autres, non menacés et toujours fort intéressés par leur métier, anticipent d’ores et déjà la manière dont ils pourraient tourner la page.
Contrairement aux premiers, contraints de réagir dans le cadre d’un plan de reclassement et de vite se reconvertir, pour ces derniers, rien ne presse mais effectuer une embardée leur permettrait de renouer avec une existence plus en phase avec leur vie de famille ou leurs valeurs.
D’autres encore, conscients de leur plus ou moins fort désengagement professionnel et/ou pressés de quitter un environnement de travail pesant, s’imaginent volontiers emprunter une voie inédite, avec l’espoir de s’y épanouir : la sphère de l’humain et du bien-être (coaching, services à la personne, etc.), le domaine agricole (produits bio) ou encore l’artisanat (notamment les métiers de bouche fort en vogue aujourd’hui).
Enfin, il y a aussi ceux – les plus sûrs d’eux probablement -, passionnés par leur travail, qui envisagent néanmoins de retenter leur chance ailleurs, histoire de dissiper un sentiment de routine ou de concrétiser un rêve entêtant.
Mais comment ne pas rater son virage ?
D’abord, en s’évertuant à bien se connaître puis en s’informant sur le métier ou le secteur ciblé. Si toutefois vous envisagez de bifurquer sans savoir vers où vous tourner, vous n’êtes pas encore prêt(e) : à vous alors de déterminer votre rapport entre gains (salaire régulier, positionnement social, domicile proche du lieu de travail, etc.) et souffrance (ambiance exécrable entre collègues, long temps de transport vers le travail, pression managériale, horaires à rallonge, jeux politiques, etc.).
Il convient aussi de garder constamment en ligne de mire les valeurs intangibles qui entourent son projet professionnel pour résister aux effets de mode (start-up, IA ou intelligence artificielle, etc.), à la pression sociale (titres, statut, etc.) ou au glamour d’un secteur.
Point essentiel : se faire confiance est primordial pour non seulement s’autoriser à rêver mais aussi à dédramatiser la situation, tant au plan familial que financier.
Enfin, pour plus de lucidité, se faire épauler par un coach vaut la peine. Ne serait-ce que pour puiser dans les séances de coaching le tonus nécessaire à débusquer la moindre information du marché caché de l’emploi. A condition toutefois de choisir un professionnel qui vous écoute et non qui se substitue à vous ! Pour restreindre les risques et cibler le ou la coach ad hoc, misez sans hésiter sur le bouche-à-oreille. Et gardez constamment en tête que la faisabilité et la durabilité de votre « ailleurs » ne dépendent que de vous !
Muriel Jasor