Si les baguettes magiques existaient, je pense que tout le monde aimerait en avoir une pour transmettre des ondes positives dans le mental de son collègue, de ses supérieurs ou certains membres de son équipe afin de faciliter les échanges, sans nul doute que beaucoup seraient soulagés d’avoir cet instrument à portée de main ! Malheureusement ce n’est pas le cas et nous devons faire face au quotidien avec toutes les formes d’expressions du pessimisme, du manque d’enthousiasme, de la démotivation et des « ça ne sert à rien, à quoi bon » pour résumer cela.
C’est injuste mais on y peut rien : la négativité se propage plus rapidement que l’optimisme en communication interpersonnelle. Un seul être vous plombe et tout est découragé. Il n’y a pas encore de remède miracle mais en attendant, découvrez quelques conseils pour dialoguer avec les personnalités pessimistes.
La première réalité à accepter est qu’il est impossible de changer l’extérieur. Ces personnes étant l’extérieur, il nous est donc impossible de les changer. Une personne négative est et restera une personne négative, à moins qu’elle prenne conscience de ses comportements et décide, elle-même, de changer. Il est inutile de s’efforcer à vouloir convaincre et démontrer à une personne négative, persuadée par quelque chose, que tout n’est pas tout noire car elle a décidé que ça sera le cas ! Vous finirez exaspéré et vidé de votre énergie ! Vous devez la concentrer ailleurs. Il est essentiel de mettre en place un climat propice à de meilleures conditions relationnelles.
Calibrer pour s’intéresser
Le piège principal lorsque nous souhaitons communiquer est d’être tellement concentré sur le message que nous souhaitons faire passer que nous oublions que nous nous adressons à un interlocuteur différent de nous. La calibration, c’est l’art de s’intéresser en premier à l’autre, de repérer ce qu’il ressent.
Cela se traduit par :
- des micro-mouvements visibles de l’extérieur
- ou des changements dans la posture générale qui sont autant d’indicateurs subtils pour connaître le degré d’adhésion, de résistance ou de refus de la personne. Elle est fondamentale car elle permet de s’adapter à l’autre et de voir l’effet que nous produisons.
Écouter pour communiquer
Pour bien communiquer avec des personnes négatives, il est important avant tout de pratiquer l’écoute active, technique qui permet de maintenir le niveau d’ouverture relationnelle et de reconnaissance nécessaire au dialogue. Elle favorise la relation en créant du respect et de la sympathie et permet d’obtenir des informations pour bien comprendre l’autre.
Face à une personne négative, notre mission est de :
- conserver un état d’esprit constructif et productif. Le procédé consiste à écouter la personne en silence sans l’interrompre et sans préjugés, adopter à son égard une attitude de respect.
- puis à reformuler régulièrement ses propos en reprenant en quelques mots, sans jugements de valeur ni ajout personnel, ce qu’elle vient de dire. Nous lui montrons que nous acceptons sa vision du monde, étape essentielle pour communiquer la nôtre par la suite.
- Enfin lui poser une question pour creuser le bien-fondé et l’objectivité de sa résistance.
Décrire pour rester concret
Le second piège est de communiquer à travers l’expression de nos sensations, impressions, perceptions. Or, tous ces ressentis subjectifs brouillent notre impact sur l’autre et servent parfois d’armes qui peuvent se retourner contre nous.
- Il faut décrire des faits objectifs et concrets pour communiquer efficacement et exprimer leurs conséquences sur nous.
- Pour finir, il faut formuler clairement et simplement le message que l’on souhaite transmettre. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » Cela est encore plus vrai face à des personnes négatives.
Rayonner pour fédérer
Une personne négative, nous l’avons dit, est orientée problème davantage que solution. Ce terme étant le grand absent de sa pensée, nous devons progressivement attirer son regard vers la lumière. Une communication efficace est une communication qui rayonne.
Un message, pour qu’il soit accepté, doit être :
- vecteur d’avantages et de bienfaits,
- il doit rayonner de gains pour tous.
Prendre le temps de réfléchir aux bénéfices sincères de notre message, en quoi l’adopter c’est chacun y gagner plus de quelque chose, amener la personne à trouver par elle-même son propre intérêt, c’est utiliser les clés qui permettent de faire adhérer.
Pour conclure, une chose à retenir : soyez attentifs à formuler uniquement des phrases construites positivement, remplacez les « nous ne voulons pas, nous ne ferons pas… » par « ce que nous voulons, ce que nous allons faire »… et enfin pensez à respirer régulièrement.