Qu’on se déclare climato-anxieux ou climato-sceptique, on ne peut plus ignorer les problématiques liées au développement durable. La Responsabilité Sociale et Environnementale est devenue un thème incontournable pour les entreprises et les salariés. Si la plupart des citoyens font de leur mieux pour agir à l’échelle locale, le fonctionnement de la RSE en entreprise n’est pas encore bien connu ni maîtrisé.
Pourtant, il existe une communication RSE spécifique qui permet aux directions de gérer ces problématiques avec un impact réel. Loin de se cantonner à de simples déclarations, les professionnels font de la RSE en entreprise un véritable enjeu d’avenir mais aussi un levier de fidélisation des salariés. Pour être certain d’éviter les dérives liées au greenwashing, il est fortement recommandé de suivre une formation RSE adaptée à ces nouveaux défis.
La Responsabilité Sociale et Environnementale : une obligation réglementaire
D’après le site www.associathèque.fr, la réglementation RSE est issue du Pacte Mondial des Nations Unies créé en 2000. Parmi les 10 piliers décrits, 3 se rattachent aux thématiques du développement durable :
- Social : ce pilier a été introduit en 1992 lors du sommet de Rio. Face à la fracture grandissante entre sociétés industrialisées et pays en développement, la nécessité de renforcer l’égalité des chances en termes d’éducation, de santé, d’habitat, etc. s’est imposée.
- Économique : ce pilier vise une meilleure distribution de la richesse, notamment par le biais d’une rémunération plus équitable des producteurs.
- Environnemental : le développement durable s’attache à préserver les ressources naturelles et la biodiversité afin d’agir concrètement sur le changement climatique.
La RSE relève d’une réglementation européenne qui a été transposée dans le droit français sous la norme ISO 26 000. L’organisation Insertion Ambition Éthique précise sur son site : « Depuis la loi NRE de 2001 sur les nouvelles régulations économiques et la loi Grenelle II de 2010, la Responsabilité Sociétale des Entreprises a fait du chemin. Si sa pratique a longtemps résulté d’une démarche volontaire, la RSE est aujourd’hui régie par de nombreux textes de loi ». Le cadre réglementaire comporte également la loi de transition énergétique de 2015, la loi sur le devoir de vigilance de 2017, la loi PACTE de 2019, la loi sur l’économie circulaire de 2020…
Les entreprises cotées en bourse, au chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros et comptant plus de 500 salariés sont soumises à la publication d’un rapport annuel détaillé relatif aux actions menées. Les résultats sont audités par un organisme indépendant.
Les PME et les TPE doivent respecter des lignes directrices sans obligation de rendre des comptes.
Des pratiques de communication bien spécifiques
Pour l’instant, la RSE reste plutôt l’apanage des grandes sociétés. Certaines y voient l’occasion d’adopter une communication impactante. Celle-ci est particulièrement sensible dans le secteur de l’énergie, des transports ou de l’agro-alimentaire. La finance n’est pas en reste avec la réglementation « Nouvelle Taxonomie Européenne » qui vise à classifier les actifs. Depuis quelques années, l’Investissement Socialement Responsable propose aux citoyens de souscrire des parts de fonds « vertueux » qui génèrent de la performance tout en respectant les critères de l’ESG (Environnement Social Gouvernance).
L’objectif principal est de mettre en œuvre des actions au résultat mesurable pour éviter tout soupçon de greenwashing que le site Youmatter World définit comme le fait de « mettre en avant des arguments écologiques pour se forger auprès du public une image écoresponsable, alors que la réalité des faits ne correspond pas, ou insuffisamment, à la teneur explicite ou implicite des messages diffusés ».
Les labels officiels, extrêmement restrictifs, attestent de la réalité des efforts consentis par les entreprises en matière de RSE. Ainsi, Ecovadis a une vocation plutôt généraliste alors que Novethic est spécialisé dans la « finance climat » et Cosmébio dans les produits de beauté.
La communication RSE revêt donc un aspect stratégique : il s’agit de bien comprendre le profil des consommateurs et de leur expliquer le positionnement d’une marque en expliquant quels engagements elle prend : l’éco-conception, c’est-à-dire le fait de penser les produits dans leur cycle de vie complet, est aujourd’hui le thème clef qui détermine le passage à l’achat. La génération des Millenials, extrêmement informée sur le développement durable, exige des preuves tangibles de cette démarche.
La RSE : quelles attentes, et pour quels résultats ?
Les attentes qui pèsent sur les entreprises sont élevées et complexes : comment continuer à être rentable en s’améliorant sur toutes les étapes de la chaîne de production et de distribution ? Il n’y a pas nécessairement d’injonction paradoxale mais surtout des compétences à acquérir. Une formation RSE de qualité permet de cibler les actions en fonction de son secteur et de ses valeurs, et de choisir les outils adaptés pour communiquer efficacement sur son engagement.
Dans Les Echos du 17 janvier 2019, Constant Calvo, fondateur et directeur associé d’Adhere-RH, constatait que « les dirigeants considèrent pour la plupart que la RSE est un levier stratégique pour la réussite et la pérennité de leur entreprise, mais admettent volontiers qu’ils ne savent pas l’implémenter et l’ancrer au sein de la culture organisationnelle ».
La validation d’une formation communication responsable est donc cruciale pour réussir sa transition vers la RSE en entreprise. La communication RSE n’est pas qu’un moyen de fidéliser des clients sensibles au développement durable. C’est avant tout un game changer qui vise à mieux sélectionner ses fournisseurs, à mettre l’accent sur la qualité de vie au travail, à lutter contre les discriminations, à faire des économies d’énergie, à utiliser des packagings verts…
L’intérêt de faire de la communication RSE ne se limite pas aux paroles. La montée en puissance de la RSE en entreprise montre que la rentabilité n’est pas incompatible avec l’éthique : au contraire, les initiatives RSE apportent de la qualité, de la stabilité et une croissance vertueuse. Il est plus que jamais nécessaire de se former à la RSE pour redonner du sens à la mission des entreprises – notamment en se faisant conseiller par des cabinets spécialisés et des ONG – et cheminer ainsi vers un avenir plus serein.