Interview de Laurence Sonzogni-Delgado formatrice sur la journée « Evaluez la maturité digitale de votre organisation »
Comment définir la notion de « maturité digitale » d’une organisation ?
La « maturité digitale » renvoie à une notion de prise de conscience : est-ce que l’organisation, l’entreprise a pris conscience des évolutions structurelles et systémiques de son environnement : évolutions de son secteur, de ses concurrents, arrivée de nouveaux acteurs, évolutions des technologies ?
Est que l’entreprise, l’organisation a pris conscience que le digital, les nouvelles technologies, les innovations impactent tous les domaines de son organisation? Est que l’entreprise a pris conscience que ses clients sont digitaux, ses salariés sont digitaux ? La réponse à ces différentes questions permet d’apprécier un premier niveau de « maturité digitale ».
Un 2ème niveau s’apprécie par la réalité de la mise en œuvre d’une stratégie digitale : est-ce que le digital, l’innovation est un pilier de la stratégie de l’entreprise ? est-ce que le management en fait une priorité ? est-ce que l’organisation est pensée pour s’adapter continuellement à ces changements rapides ? est-ce que la technologie est au services du business, des clients (et non l’inverse) ?
Est-ce que le digital ne renvoie pas que à des outils mais à une organisation, des modes de fonctionnement ? est-ce que l’innovation n’est pas cantonnée à des objectifs de communication mais sert le développement du business de l’entreprise ?
Pourquoi la démarche benchmark est-elle essentielle pour son propre diagnostic ?
Quel que soit le domaine, le secteur, la problématique, le benchmarking est fondamental. Il permet de conforter sa stratégie, de « flairer » les nouvelles tendances, de capter les bonnes pratiques d’autres secteurs, de nourrir les démarches créatives (nouveaux modèles économiques, nouveaux mode de fonctionnement, nouveaux types d’organisations,…).
Dans le domaine du digital ces benchmarks, veilles, sont encore plus incontournables pour avancer au rythme de ses évolutions rapides. Ils ne doivent pas se réduire à une lecture d’une analyse sectorielle mais doivent se faire sur le terrain : rencontre avec des experts, des entreprises innovantes en France et à l’étranger.
Que faut-il mettre dans la « boite à outils » du parfait digiculteur ?
Au-delà des outils classiques d’évaluation de sa stratégie (SWOT, matrice BCG,..), des process issus des startups & des process innovations (design thinking, lean startup,…) et des outils qui optimisent le temps, la collaboration (Slack, Trello,…), le plus important à mettre dans sa boîte à outils est un état d’esprit : ouverture, agilité, bon sens. Etat d’esprit à insuffler à tous les niveaux de l’organisation, de l’entreprise.