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Comment gérer la charge mentale des managers ?

La charge mentale des managers

Dans le cadre de la réalisation de leurs missions, les managers subissent une charge physique, mais aussi mentale. Si la première est généralement simple à identifier et à évaluer, la seconde est beaucoup plus complexe. Elle fait intervenir plusieurs facteurs qui interagissent entre eux, ce qui complique son appréciation objective sur leur psychisme. Pourtant, gérer la charge mentale des managers revêt une importance vitale pour prévenir tout excès et les risques associés.

Comment définir la charge mentale professionnelle ?

La charge mentale des managers correspond à l’ensemble des contraintes organisationnelles, émotionnelles et cognitives qui leur pèsent et qu’ils supportent dans leur environnement de travail. Elles découlent des obligations liées à leur fonction comme la prise de décisions difficiles, la gestion de tâches multiples, l’adaptation aux changements de priorités, etc. Cette notion résulte donc de facteurs variés comme les exigences des dirigeants, le respect des deadlines, la gestion des interactions avec les tiers, etc. Elle affecte leur bien-être psychologique.

Pour gérer la charge mentale des managers de manière efficace, il convient d’abord de la différencier de la surcharge. Elle peut être qualifiée de « normal » dans le monde professionnel. Les problèmes surviennent uniquement quand elle devient excessive. Elle finit par impacter la santé psychologique et engendrer des difficultés au travail et des répercussions dans la vie personnelle. Concrètement, la surcharge mentale s’accompagne souvent d’un niveau élevé de stress. Cela se traduit par un sentiment d’avoir continuellement la tête sous l’eau.

Causes et symptômes de la charge mentale des managers

Les managers ont recours à divers moyens pour gérer la charge mentale. De même, les causes et les manifestations d’une surcharge varient d’un individu à l’autre. Elle peut provenir d’une quantité de travail trop importante ou de mauvaises relations et interactions entre collaborateurs. Celles-ci peuvent être sociales ou organisationnelles. Elle dépend de la quantité d’informations à assimiler, de leur degré de complexité et de la qualité des échanges entre collaborateurs. La masse de travail et d’informations à traiter se fait en fonction du temps disponible pour les analyser, mais aussi de l’était émotionnel du manager.

Dès lors que l’un des paramètres susmentionnés devient ingérable, la charge mentale agit comme une contrainte intense. Lorsque cette charge mentale est trop importante, le travail empiète de plus en plus sur la vie personnelle des managers et ne leur permet plus de se déconnecter. Selon le cas, la situation est temporaire ou permanente. Plusieurs symptômes constituent des signaux d’alerte d’une charge mentale excessive :

  • Stress élevé.
  • Performances en berne.
  • Impression de perdre pied.
  • Sentiment profond de culpabilité.
  • État d’épuisement et de fatigue prolongé…

Les risques d’une charge mentale trop lourde chez les managers

Avant le deuxième confinement, OpinionWay avait réalisé le « baromètre de la santé psychologique des salariés français en période de crise ». Il en est ressorti que presque 60 % des managers souffrent de détresse psychologique, dont 25 % à un niveau élevé. Ce pourcentage dépasse les 70 % chez ceux qui dirigent les managers. Pourtant, les risques liés à une surcharge mentale sont multiples comme la dépendance à des substances psychoactives et les difficultés relationnelles avec les collègues de travail.

Comme tout individu normal, les managers possèdent des limites dans leur capacité de gérer la charge mentale. Lorsque celle-ci est atteinte, les impacts sont nombreux :

  • Mauvaise santé physique et psychologique (maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques, anxiété, sentiment d’impuissance, etc.).
  • Démotivation progressive et continue dans le temps.
  • Retards fréquents et de plus en plus importants.
  • Perte de performance.
  • Isolement social…

La charge mentale des managers engendre un mal-être et devient alors un frein à leur performance en entreprise. Pourtant, il est possible d’anticiper et de prévenir cette charge mentale par des méthodes simples.

Les bonnes pratiques pour une gestion efficace de la charge mentale

De par leur fonction et les attentes placées en eux, les managers s’exposent à des contraintes variées et importantes. Savoir gérer la charge mentale joue un rôle essentiel pour un fonctionnement optimal des équipes et la réalisation des objectifs. Diverses stratégies et bonnes pratiques aident pour une bonne prévention de la surcharge mentale.

Reconnaître les causes

En matière de charge mentale, deux facteurs entrent en jeu : le travail en lui-même et les capacités cognitives du manager. Agir sur le premier et s’adapter au second sont incontournables pour une gestion appropriée.

Déléguer et lâcher prise

Déléguer libère du temps et réduit la charge mentale chez les managers. Cependant, ils doivent être convaincus de son intérêt et de ses bénéfices : priorisation des missions, motivation des collaborateurs, organisation optimale, etc.

Fixer des limites

Reconnaître les causes et les symptômes constitue une étape clé pour gérer la charge mentale et éviter tout excès. De ce fait, le manager est en mesure de déterminer ses propres limites et d’en fixer pour les membres de son équipe.

Comment soutenir des managers face à la surcharge mentale

Les entreprises ont un rôle important à jouer pour aider les managers à gérer la charge mentale. Des solutions concrètes existent pour leur fournir un soutien adapté.

Proposer des formations spécifiques

Un moyen d’appuyer les managers consiste à leur proposer un programme de formations spécifiques en communication, en gestion de stress et en résolution de conflits. Ainsi, ils développent leurs compétences et gèrent mieux les pressions inhérentes à leur fonction.

Mettre en place une culture d’ouverture

Avec l’instauration d’une culture d’ouverture, les managers se sentent écoutés. Ils sont plus enclins à faire des partages d’expérience et solliciter de l’aide en cas de besoin. Les entreprises préservent alors leur santé mentale et leur bien-être psychologique.

Soigner l’environnement physique et les relations de travail

Propice à la performance, un environnement de travail convivial influe sur la qualité de vie au travail. Il en est de même pour les relations entre les collègues. La qualité des relations entre les collaborateurs directs favorise l’esprit de coopération et prévient l’anxiété.

 

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