Priorité n°1 pour bon nombre d’entreprises, avoir des collaborateurs formés au digital sur l’ensemble des lignes et a minima développer une culture digitale pour tous afin de ne pas créer d’entreprise à deux vitesses.
Entre acculturation digitale pour certains, et formation à des techniques pointues pour d’autres métiers, quelles modalités choisir pour former ses collaborateurs à l’heure de la révolution digitale ?
Toutes les entreprises sont bien conscientes de la nécessité de disposer de compétences digitales pour assurer leur pérennité. Ces compétences évoluent vite tant du fait des évolutions technologiques que de la mutation des pratiques professionnelles. Le sujet est donc d’accompagner la montée en compétences quand elle est possible ou d’aller chercher à l’extérieur ces nouvelles compétences.
La multiplication des start-ups ou auto entreprenariats divers est un vivier intéressant pour les entreprises qui vont y chercher en sous traitance les compétences qui leur font défaut sans avoir à investir dans la formation de leurs collaborateurs. Néanmoins, il reste qu’il n’est plus possible pour les entreprises de faire l’impasse sur une montée en compétences globale de tous leurs collaborateurs dans le domaine du digital, sous peine de n’être plus capable d’identifier les compétences digitales plus pointues à rechercher à l’extérieur.
C’est une montée en compétences historique et rapide, impérative pour les entreprises dans le maintien de leur compétitivité mais aussi pour chaque actif dans la préservation de son employabilité. Reste à savoir comment faire pour y parvenir.
Le digital est-il le meilleur moyen pour former au digital ?
Pas sûr. En tous cas, pas uniquement. La montée en compétences digital de tous, qui fait aujourd’hui partie du socle commun de compétences transversales, c’est d’abord une affaire de culture. Un état d’esprit, un champ lexical qui a minima permet de dialoguer avec les métiers au sein de l’entreprise, mais aussi avec les prestataires qui gravitent autour et qui viennent apporter des expertises plus pointues.
Pour acquérir cette culture digitale commune, il faut probablement éviter d’y entrer par l’aspect technique mais privilégier le champ organisationnel et culturel. Tout comme on l’a fait au moment de la diffusion de la culture qualité dans les entreprises, il y a quelques décennies, il est intéressant de désacraliser le vocabulaire du digital pour ne pas créer de barrière en termes de communication. Passer aussi par l’angle de l’évolution des modalités de travail, de communication et d’organisation, permet de donner une valeur d’usage immédiate au digital pour tous ceux qui en sont loin.
Il suffit de regarder comment l’intrusion du mail a bouleversé totalement les organisations du travail. Ainsi, l’échange, le co-développement, les ateliers de co-working transversaux mixant divers métiers sont un bon moyen de permettre à tous ceux qui sont encore loin d’entrer dans l’ère digitale et de commencer à s’y former.
Ces démarches sont intéressantes car elles sont radicalement collectives et présentielles alors que intuitivement se former au digital est une démarche distantielle et individuelle.
Bien entendu, les formats digitaux sont ensuite, pour des apprenants déjà acculturés, des incontournables car ils permettent que la modalité pédagogique devienne l’objet même de la formation. Rien ne remplace l’expérience et c’est pourquoi mettre à disposition des modules simples et intuitifs pour les apprenants qui peuvent disposer également d’espaces de dialogue et de questions avec un formateur mais aussi avec un groupe d’utilisateurs, est bien entendu un passage obligé.
Reste que, dans le contexte déjà évoqué d’évolutions rapides en matière de technologie et de pratiques digitales, chaque apprenant doit apprendre à aller chercher l’information ou la formation qui lui manque de manière autonome et spontanée. Le collectif permet d’accélérer ce processus en gagnant du temps grâce à l’expérience partagée.
Le formateur permet de guider et d’accélérer la montée en compétences pour éviter les écueils et les pertes de temps. Donc la vraie formation au digital est en réalité d’apprendre à comprendre son environnement, de décrypter les évolutions en cours et celles qui le concerne et de pouvoir prendre l’initiative de sa propre montée en compétences.
C’est donc là encore, une vraie compétence de savoir apprendre à apprendre qui semble la clé de toute montée en compétence digitale. Le digital rebat les cartes de manière radicale nos dispositifs de formation traditionnels car il revisite totalement l’équilibre entre individuel et collectif en redonnant à celui-ci une dimension nouvelle.
En tous cas, il est clair que l’ère du digital est intimement corrélée avec la société de compétences que nous avons commencé à investir depuis quelques années.
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