“Quand je regarde le monde, je suis pessimiste ; quand je regarde les gens, je suis optimiste ». Le célèbre psychologue américain Carl Rogers résume brillamment une pensée familière : la solidité psychologique permet de continuer à évoluer dans un contexte caractérisé par la complexité et l’incertitude. D’une certaine façon, l’humanité a toujours affronté des périodes de survie plus ou moins difficiles : guerres, pandémies, crises économiques… continuent à rythmer nos existences à des degrés divers.
Dans la vie quotidienne comme au travail, nous sommes obligés de déployer des mécanismes de survie pour échapper à la dépression, au burn-out, etc. Les plus éclairés utilisent même des stratégies de succès pour accélérer leur carrière ou leur réussite personnelle.
C’est pourquoi il est essentiel de suivre une formation en psychologie : contrairement à l’image populaire, la psychologie n’est pas nécessairement un questionnement sans fin mais un ensemble d’outils pour :
- identifier ses forces et ses faiblesses
- développer son empathie
- devenir plus congruent, c’est-à-dire aligné avec ses valeurs, ses objectifs et son comportement.
Ces qualités deviennent indispensables dans une sphère professionnelle marquée par une instabilité croissante et une exigence de flexibilité en termes de comportement et d’acquisition de nouvelles connaissances.
Quels sont les principaux axes de la psychologie du travail ?
Selon le site www.objectifsantetravail.fr, la psychologie du travail est définie comme « l’étude de l’Homme dans son milieu de travail. Elle s’intéresse à l’ensemble des facteurs individuels, collectifs et organisationnels qui influencent les conduites et les relations avec le travail ».
Les objectifs de la psychologie du travail consistent à identifier et prévenir les situations problématiques et à établir des plans d’action concrets pour y remédier. Les psychologues du travail collaborent fréquemment avec la médecine du travail pour intervenir sur une palette de sujets très divers :
- La santé : addictions, troubles musculosquelettiques, sommeil…
- La qualité de vie au travail : ergonomie des postes, télétravail, équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle…
- Gestion des conflits et du climat social
- Réflexion commune en cas d’événement grave
La psychologie peut contribuer à améliorer les conditions de travail dans des domaines plus généralistes comme le management, la gestion de projets, la conduite du changement, le développement de carrière, etc. Avec l’informatisation et l’automatisation croissante des process, les soft skills deviennent des compétences à part entière qui sont extrêmement recherchées et valorisées : savoir écouter les messages des collaborateurs, démêler le vrai du faux dans les situations de tension ou encore négocier des changements structurels ne sont pas innés mais nécessitent une rigoureuse formation de psychologue.
Comment utiliser la psychologie dans son management ?
Le site www.psychologie-du-management.ch fait état des lacunes dans la formation des managers. Ce constat est largement partagé aujourd’hui et explique le turnover qui affecte en particulier les générations Y et Z. Les principaux facteurs de fidélisation identifiés par les études de psychologie sont la motivation et la reconnaissance. On peut citer également la possibilité de travailler sur des sujets divers, d’évoluer au sein de son entreprise et de bénéficier des fruits de son travail, par exemple en menant un projet de bout en bout ou en étant récompensé financièrement quand on a fourni des efforts supérieurs à ce qui était attendu.
Pour utiliser la psychologie en tant que manager, il est d’abord fondamental de savoir écouter et analyser la personne qu’on a en face de soi : quelle est sa formation, son histoire personnelle, son caractère… ? Quels sont ses leviers de motivation, ses besoins ? Les réponses sont très variables selon les individus. En fonction de ces éléments, le manager doit adapter son leadership : donner des indications très précises ou laisser beaucoup d’autonomie, être plutôt directif ou plutôt coach…
Ces qualités permettent d’assurer un management opérationnel efficace. Un manager n’est pas amené à superviser la moindre tâche mais à donner les grandes orientations en communiquant le résultat attendu et les délais. Les managers les plus avancés cultivent une vision stratégique de leur entreprise. Ils anticipent les changements, l’innovation, la gestion des coûts, les besoins en formation… D’ailleurs, ils n’hésitent pas à s’entourer de collaborateurs brillants puisqu’ils ont eux-mêmes résolu leurs principales blessures d’ego.
Comment se former à la psychologie ?
La psychologie peut paraître un domaine un peu abstrait. Pourtant, il existe des livres abordables et très éclairants comme Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau qui s’appliquent aussi bien à la vie personnelle qu’au travail. Certains préfèrent progresser sur des bases concrètes comme l’analyse des personnalités : Myers Briggs Type Indicator, méthode DISC, ennéagrammes, Programmation Neurolinguistique…
Il est conseillé d’étudier la théorie des organisations et de travailler dans des structures diverses pour bien comprendre les défis spécifiques d’une PME, d’une multinationale, d’un cabinet libéral, etc. Aujourd’hui, la forme dominante des entreprises est dite matricielle ou « libérée » : le formalisme tend à s’effacer au profit du pragmatisme et de l’innovation, ce qui apporte à la fois de la flexibilité et de l’instabilité.
Dans ce contexte, il est fondamental de se former aux techniques psychologiques de résilience : certains ont du mal à travailler sur des projets qui ne verront finalement pas le jour ou à lâcher prise en cas d’échec d’un produit. Pourtant, il est douloureux d’être entravé par des liens psychologiques dans un monde mouvant et digital. Là encore, suivre une formation de psychologue permet de travailler sur ses blessures et de devenir plus perméable aux mouvements de fond qui affectent les entreprises.
Comment devenir psychologue du travail à part entière ? En suivant un Master Professionnel de Psychologie du Travail. D’après le site www.studyrama.com, celui-ci est dispensé dans différentes écoles ou universités et à distance. Le programme « combine cours théoriques (psychologie, droit du travail, ressources humaines, psychométrie…) et des stages en entreprise ».
« Même quand il n’est pas complètement réaliste, essayer d’atteindre un but plus élevé nous transforme en de meilleures personnes ». Victor Frankl, le célèbre auteur de Man’s Search for Meaning, constate au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le bonheur vient de la réalisation de nos valeurs. Aujourd’hui, même si nous ne connaissons pas de conflits aussi marquants, nos vies sont émaillées d’épreuves à surmonter. Suivre une formation en psychologie permet d’acquérir une mentalité adaptable et donc une meilleure gestion du stress. Comment devenir psychologue ? En lisant, en pratiquant l’écoute active et la psychologie positive dans les situations du quotidien.