Assaël Adary, Président de conférence Tendances Communication 2021, réponds à nos questions sur les grands enjeux dans secteur de la communication pour l’année 2021.
Vous êtes Président de séance de la 17ème édition de la conférence Tendances Communication 2021 qui se tiendra mardi 23 novembre 2021 à Paris (ou en visio-conférence pour ceux qui le souhaitent). Quelle tonalité souhaitez-vous donner à cette journée cette année ?
Je souhaite que nous prenions une grande inspiration collective mais tout autant que nous nous mobilisions. On va prendre de la hauteur pour mieux s’engager sur le terrain ! La matière très riche de cette journée ne devrait pas rester statique, elle doit permettre de nous mettre en mouvement et c’est tout l’esprit de ce programme et des intervenants. Certains vont nous secouer et c’est très bien !
Je souhaite donc une journée combative. Devant nous se présentent de grands enjeux pour la société mais aussi pour nos métiers. Repenser notre logiciel, rebâtir certaines de nos pratiques sous le signe de la communication responsable semble aujourd’hui vital pour notre secteur.
Cette journée va nous permettre de comprendre, d’analyser les grands pouvoirs de nos métiers (réputation, connaissance, comportements, etc.). Ce grand pouvoir ne peut venir sans grandes responsabilités : à nous d’être à la hauteur.
Quels bouleversements ou quelles révolutions majeures sont en train de voir se dessiner les professionnels de la communication ?
La principale révolution est celle de la responsabilité. C’est un enjeu holistique, transversal, il touche tous nos métiers : la publicité, l’événementiel, toutes les formes du numérique, l’audiovisuel, etc.
Les questions soulevées par la société par la société sont nombreuses. Pouvons-nous exercer nos métiers de la manière dont le faisons ? Est-ce compatible avec la transition écologique nécessaire ? Comment communiquer dans un océan de faux, d’infox, qui se déversent sur les consommateurs, les citoyens ?
La crise du Covid vient questionner tous les métiers, dont le nôtre, sur ses utilités. La crise vient dire à chacun de manière très crue : à quoi tu sers ?
Cette journée va nous apporter des réponses concrètes, des preuves au travers de nombreux témoignages de Dircoms, de patrons d’agences ou d’experts issus de la société civile.
Selon vous, quels seront les grands défis des dircoms à l’horizon 2022 ?
Si l’on doit identifier un défi prioritaire c’est celui du Dircom qui doit être plus que jamais la vigie de son entreprise, en haut du mat, à la proue du bateau, en veille. Nous naviguons sur une mer déchaînée, dans le brouillard : le défi c’est de continuer à prendre des décisions dans l’incertitude, d’oser agir et arbitrer alors que l’équation se complexifie.
C’est pour cela que durant cette journée, un peu atypique, nous ferons de la place à des non-communicants : un expert des fake news, un expert du climat, un prospectiviste.
Le communicant doit être curieux, pas uniquement des pratiques des autres communicants, mais aussi des grandes tendances de la société, ce qui lui permet de mieux anticiper les phénomènes sociaux qui auront un impact positif ou négatif sur son entreprise et ses marques.