Efficacité professionnelle

Construire sa performance-temps en 5 points

Nous avons tous conscience d’être uniques et différents de notre voisin. Cet état de fait admis, n’empêche pas de partager un certain nombre de caractéristiques souvent vécues comme agaçantes et injustes.
En effet, nous disposons seulement de deux bras et d’ un cerveau,  il nous faut  répartir à peine quatre-vingt-six mille quatre cents secondes en différentes phases productives quand notre quotidien exige le double : de membres, de capacités mentales et de temps confondus.
Cette dissonance entre les nombreuses tâches à accomplir et notre seul corps à disposition, nous amène à répondre aux demandes diverses par les fameux et censés : « je n’ai que deux bras » ou « pourquoi ça tombe toujours sur moi » !

Cela soulève les questions suivantes : comment bien organiser et optimiser son temps ?  Comment éviter la sensation de le perdre inutilement et celle, qui découle, de ne pas avancer assez vite ?

1.  Se réaliser comme outil performant

Tout d’abord, la performance, c’est l’efficacité/l’efficience :

  • je possède le bon outil – je suis efficace,
  • je sais bien le faire marcher – je suis efficient.

La combinaison des deux crée la performance demandée par nos collègues, supérieurs, équipes. Nous sommes performants dans l’utilisation des techniques mais beaucoup moins dans le premier outil dont nous nous servons : nous-mêmes.
Le début de la performance c’est réaliser qu’efficacité et efficience, comme charité bien ordonnée, commencent par soi-même. Je possède le bon outil : mon corps, ses capacités – je suis efficace, je sais bien les faire marcher-je suis efficient. De cette performance résonnent en écho toutes les autres.

2. Trouver à s’alléger…

Ensuite, pour nous motiver, nous organiser et nous y mettre, lister les choses à faire, prioriser, mettre en alarme puis effacer semblent être « la solution ». Le défaut de cette méthode est d’ignorer notre besoin viscéral, commun à tout être vivant, le besoin de liberté.
Or, le « il faut que 1… , je dois 2 … » donne à nos cerveau et corps une indication de contrainte, d’obligation, de fermeture, d’enfermement, de crispation bref, tout sauf de liberté. Si nous menions à bien toutes nos listes qui s’allongent, cela se saurait. Se sentir piégé par les pensums, rien de pire pour se démotiver, devenir irritable, angoissé.
La performance a besoin de liberté et de détente. Aussi il est bon de remplacer la liste des choses à faire par celle, chaque matin différente, des cinq choses totalement inutiles qui me font perdre mon temps : actions, comportements, pensées. Ils sont pléthores. Une fois repérés, nous avons toute la liberté et la tranquillité d’esprit pour commencer nos tâches dans l’ordre qui nous convient, quoique nous fassions elles appartiennent à la catégorie utile. Cette liste répond au bon sens qui fait de toute chose inutile qu’elle disparaît peu à peu.

3. Plutôt que chercher à se charger

Puis, le temps que nous passons en actions, comportements, pensées inutiles est du temps que nous perdons définitivement, une dépense à vide.  Il entraîne dans sa fuite notre énergie physique et psychique, notre confiance en nous, notre bien-être, notre satisfaction nécessaires pour l’essentiel.
Lister chaque jour ce qui gaspille nos forces, c’est redonner toute la place à l’utile, c’est regagner en énergie, en confiance et en satisfaction personnelle. C’est retrouver motivation et performance.

4. Passer de l’idée à l’action sans transition

Se faire confiance par rapport à son organisation de temps de travailDe plus, être performant, c’est écouter ce que dicte sa voix intérieure, son intuition, c’est se faire confiance. L’inutile étant identifié, nous pouvons nous lancer sereinement dans l’ordre du jour. Un  bon ordre du jour c’est accepter l’inspiration qui fait émerger l’action à produire en premier, la plus cohérente car non choisie volontairement. L’erreur est de la refuser, d’y résister, de ne pas nous écouter et de décider d’exécuter en premier toute autre chose.
La performance c’est se saisir de l’opportunité donnée à l’instant té et réaliser cette tâche dans l’immédiat sans l’obstacle de notre raison. Réfléchir à quoi faire,  c’est ne pas faire, c’est ne pas avancer, c’est de l’inertie.

5. Se fixer un cap et le garder

Enfin, notre cerveau a besoin d’équilibre. La notion de celui-ci  est d’avoir en permanence une cible en ligne de mire. Rien ne le perturbe davantage qu’interrompre brutalement ce qu’il a débuté, l’objectif que nous lui avons fixé, pour entamer du « plus urgent ». Il ne comprend plus et devient bouleversé. Pour y faire face, il nous faut avoir le réflexe de rester concentré sur une tâche jusqu’à la fin. Une fois finie, il faut évoquer le sentiment qu’elle nous inspire.
En conséquence, cette information positive adressée à notre organe le tranquillisera et lui permettra d’être entièrement disponible pour la suite.
Il y a deux choses qu’il est impossible de nous prendre sans notre accord : notre temps et notre énergie.
Quand nous estimons que les choses et les gens nous prennent trop des deux, réalisons que c’est nous-mêmes qui  les leur offrons…Pour trouver un équilibre adéquat, il peut-être intéressant de recourir à une formation gestion du temps.
 

Laisser un commentaire