Nous avons tous conscience d’être uniques et différents de notre voisin. Cet état de fait admis, n’empêche pas de partager un certain nombre de caractéristiques souvent vécues comme agaçantes et injustes.
En effet, nous disposons seulement de deux bras et d’ un cerveau, il nous faut répartir à peine quatre-vingt-six mille quatre cents secondes en différentes phases productives quand notre quotidien exige le double : de membres, de capacités mentales et de temps confondus.
Cette dissonance entre les nombreuses tâches à accomplir et notre seul corps à disposition, nous amène à répondre aux demandes diverses par les fameux et censés : « je n’ai que deux bras » ou « pourquoi ça tombe toujours sur moi » !
Cela soulève les questions suivantes : comment bien organiser et optimiser son temps ? Comment éviter la sensation de le perdre inutilement et celle, qui découle, de ne pas avancer assez vite ?
1. Se réaliser comme outil performant
Tout d’abord, la performance, c’est l’efficacité/l’efficience :
- je possède le bon outil – je suis efficace,
- je sais bien le faire marcher – je suis efficient.
La combinaison des deux crée la performance demandée par nos collègues, supérieurs, équipes. Nous sommes performants dans l’utilisation des techniques mais beaucoup moins dans le premier outil dont nous nous servons : nous-mêmes.
Le début de la performance c’est réaliser qu’efficacité et efficience, comme charité bien ordonnée, commencent par soi-même. Je possède le bon outil : mon corps, ses capacités – je suis efficace, je sais bien les faire marcher-je suis efficient. De cette performance résonnent en écho toutes les autres.
2. Trouver à s’alléger…
Ensuite, pour nous motiver, nous organiser et nous y mettre, lister les choses à faire, prioriser, mettre en alarme puis effacer semblent être « la solution ». Le défaut de cette méthode est d’ignorer notre besoin viscéral, commun à tout être vivant, le besoin de liberté.
Or, le « il faut que 1… , je dois 2 … » donne à nos cerveau et corps une indication de contrainte, d’obligation, de fermeture, d’enfermement, de crispation bref, tout sauf de liberté. Si nous menions à bien toutes nos listes qui s’allongent, cela se saurait. Se sentir piégé par les pensums, rien de pire pour se démotiver, devenir irritable, angoissé.
La performance a besoin de liberté et de détente. Aussi il est bon de remplacer la liste des choses à faire par celle, chaque matin différente, des cinq choses totalement inutiles qui me font perdre mon temps : actions, comportements, pensées. Ils sont pléthores. Une fois repérés, nous avons toute la liberté et la tranquillité d’esprit pour commencer nos tâches dans l’ordre qui nous convient, quoique nous fassions elles appartiennent à la catégorie utile. Cette liste répond au bon sens qui fait de toute chose inutile qu’elle disparaît peu à peu.
3. Plutôt que chercher à se charger
Puis, le temps que nous passons en actions, comportements, pensées inutiles est du temps que nous perdons définitivement, une dépense à vide. Il entraîne dans sa fuite notre énergie physique et psychique, notre confiance en nous, notre bien-être, notre satisfaction nécessaires pour l’essentiel.
Lister chaque jour ce qui gaspille nos forces, c’est redonner toute la place à l’utile, c’est regagner en énergie, en confiance et en satisfaction personnelle. C’est retrouver motivation et performance.
4. Passer de l’idée à l’action sans transition
La performance c’est se saisir de l’opportunité donnée à l’instant té et réaliser cette tâche dans l’immédiat sans l’obstacle de notre raison. Réfléchir à quoi faire, c’est ne pas faire, c’est ne pas avancer, c’est de l’inertie.