L’association internationale YPO a évalué la perception et les projets d’investissement de plus de 800 CEO à travers le monde en matière de technologies de rupture.
« Votre entreprise va-t-elle être impactée par les technologies de rupture ? », a demandé l’association internationale YPO à 842 CEO de 71 pays, dans le cadre de son enquête YPO Global Pulse .
La structure, qui réunit à travers le monde 25.000 chefs d’entreprise de moins de cinquante ans, a ainsi cerné les attitudes et les plans d’investissement des dirigeants d’entreprise vis-à-vis de dix technologies : l’intelligence artificielle, la blockchain, les cryptomonnaies, l’intelligence économique, les chatbots, le cloud computing, la cybersécurité, les paiements mobiles, l’internet des objets (IoT), la réalité virtuelle et la réalité augmentée.
6 CEO sur 10 devraient investir
Résultat : l’informatique en nuage ou le cloud est considérée par les dirigeants d’entreprise comme la technologie la plus susceptible d’avoir un impact sur leurs activités (68 %) dans les douze prochains mois. Et 62 % d’entre eux estiment qu’elle pourrait bénéficier d’investissements sur la même période.
Ces dirigeants sont 65 % à songer que l’informatique des données (business intelligence) devrait influer sur leur entreprise et un peu plus d’un sur deux (56 %) envisage d’y consacrer des investissements.
Il existe toutefois des différences d’intention selon les secteurs : 90 % des CEO du milieu des télécoms pensent ainsi que des investissements seront fléchés vers ces technologies liées au Big data quand ils ne sont plus que 60 % dans les secteurs des services financiers et de la santé. Suivent les applications de paiement mobile (54 %) avec des intentions d’investissement à 44 %, devant la cybersécurité (53 %) qui bénéficie toutefois d’intentions d’investissement à 47 %.
La cybersécurité, priorité des services financiers
Pour les dirigeants interrogés, la question de la cybersécurité soulève une double crainte : celle d’un manque de maîtrise et d’une insuffisance des investissements. Ils exhortent leurs troupes à s’assurer qu’ils ont l’expérience adéquate et les bonnes ressources en place. Les plus prompts à penser investir en ce domaine sont les dirigeants des entreprises de services financiers (67 %).
Respectivement 50 % et 42 % des dirigeants interrogés jugent que l’internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle comme susceptibles d’avoir un impact sur leurs entreprises. En revanche, la réalité virtuelle et la réalité augmentée laissent de marbre près de 7 dirigeants sur 10. Parmi les 31 % de patrons qui pensent que ces technologies auront une incidence sur leurs activités, on note qu’ils sont principalement issus des milieux de l’architecture, de l’ingénierie, du marketing et des médias, secteurs surreprésentés.
Le sujet des cryptomonnaies est celui qui, derrière la blockchain (25 %) et les chatbots (19 %), semble le moins mobiliser les patrons, tous secteurs confondus : seulement 14 % considèrent que ces monnaies numériques pourraient avoir un impact sur leur activité dans les douze prochains mois. Et seuls 9 % indiquent que le sujet pourrait mobiliser des investissements, dont la plus grosse part (22 %) est issue du secteur financier.
Valérie Landrieu