Le laboratoire de réflexion sur l’emploi, Re. sources dévoile une étude consacrée aux enjeux du développement des compétences numériques. Pour les salariés français interrogés, il est nécessaire que l’entreprise forme aux transformations technologiques à venir.
Pour 64 % des salariés français, l’impact du numérique sur leur métier est positif. Re. sources, le laboratoire d’idées crée par le cabinet de recrutement Randstad France, a sondé l’opinion de salariés sur ce sujet.
A partir d’une enquête réalisée auprès d’un panel de 14.600 employés âgés de 18 à 65 ans et issus de 34 pays différents – dont 1.000 Français -, Re. sources signe une étude au parti pris assumé : « Les Français et le numérique : l’âge de la responsabilité individuelle est venu ».
Peu de formations en entreprise
Face à la montée de la digitalisation, 52 % des Français interrogés estiment que l’automatisation, la robotique et l’intelligence artificielle (IA) vont affecter de manière positive leurs emplois dans les 5 à 10 prochaines années.
Ainsi, 1 salarié français sur 3 ressent le besoin d’acquérir de nouvelles compétences numériques. Mais alors que les auteurs de l’étude présentent l’acquisition de ces qualifications comme une affaire de responsabilité individuelle, une forte majorité de l’échantillon consulté considère qu’elle est du ressort de l’employeur.
87 % de l’échantillon total et 76 % des salariés français sondés jugent en effet qu’il est de la responsabilité de leur employeur de mettre à jour les compétences demandées par l’entreprise en facilitant l’accès à des formations au numérique.
D’ailleurs, conformément à l’article 6321-1 du Code du travail, sur ce plan, il revient à l’entreprise d’assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail. Mais, dans les faits, seulement 37 % des répondants français indiquent que leurs employeurs les forment aux enjeux technologiques à venir, contre 44 % au plan mondial.
Antoine Favier