Nous cherchons tous des moments de sérénité que ça soit au travail, dans les transports et au sein de notre famille qui peuvent-être parfois de plus en plus stressants, pour nous. Pour faire face à cela, vous pouvez réaliser un simple exercice applicable en toute circonstance mais avant de vous en faire part, découvrons quelques explications sur le bonheur, la sérénité et le stress.
Nous aspirons tous au bonheur, mais qu’est-ce que le bonheur ?
Le bonheur est en quelque sorte la résultante du plaisir et de la sérénité : la sérénité est la capacité à garder son calme en situations difficiles, d’échec ou de souffrance. Cela suppose un apprentissage, qui peut être facilité par des techniques et philosophies de connaissance de soi développées au fil des siècles (comme l’approche bouddhiste) ou des dernières décennies écoulées.
Que se passe-t-il dans le cerveau de celui qui vit avec sérénité ?
Pour mieux comprendre les mécanismes cérébraux qui sous-tendent notre capacité à rester serein, des chercheurs ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, qui permet de « voir le cerveau qui pense » et les zones les plus actives lorsque l’on effectue une tâche.
En effet, il est apparu qu’un territoire cérébral est plus particulièrement sollicité : c’est le néocortex préfrontal, partie la plus récente et « intelligente » de notre cerveau située juste derrière notre front, qui coordonne la prise de recul, la capacité d’acceptation et de résolution de situations difficiles ou inconnues. La sérénité est ainsi associée à cette sollicitation du néocortex préfrontal.
Que faire pour retrouver sa sérénité lorsque nous sommes stressés ?
L’approche bouddhiste, avec notamment la méditation tibétaine, et d’autres approches plus récentes ont élaboré des méthodes et exercices pour prévenir le stress et cultiver la sérénité.
Prenons par exemple : l’un des exercices de l’Approche NeuroCognitive et Comportementale (développée par l’IME), en l’occurrence l’exercice dit « du mélomane », que je vous propose de faire en direct.
Vous êtes un mélomane, imaginez-vous dans une salle de concert, l’orchestre va bientôt démarré ! Vous fermez ou non les yeux comme vous le souhaitez. Vous prêtez attention à tous les sons environnant en même temps comme s’il s’agissait d’une symphonie en essayant de tous les accepter comme partie intégrante d’un orchestre des sons. Cela comprend les bruits autour de vous, les voix, même ceux qui vous dérangent.
Quel est votre sentiment ?
Vous ressentez un calme intérieur ? C’est un calme qui peut s’intensifier avec un peu d’entraînement ! C’est sûrement pour cela que l’on dit que : »la musique adoucit les mœurs ». En fait, c’est surtout l’attitude du mélomane qui adoucit les mœurs et pas tant la musique. En effet, nous pouvons prendre l’habitude d’avoir une attitude ouverte vis-à-vis de tout : qu’il s’agisse des choses, des situations, des gens, de soi, de tout ce qui nous embête ou que nous aimons.
Pourquoi « faire le plein » relaxe-t-il autant ou plus que « faire le vide » ?
Parce que nous sollicitons les territoires du cerveau qui sont capables de gérer les situations « hors de contrôle » et même d’en tirer parti.
Autre exemple, si nous nous énervons contre notre conjoint, notre enfant ou un collègue, c’est sans doute parce que nous n’acceptons pas à cet instant ce qu’il est, et/ou que nous ne nous donnons pas les moyens d’ouvrir un vrai débat. Bref, notre propre incohérence est la cause de notre stress bien plus que l’attitude d’un autre. C’est pourquoi nous pouvons apprendre, assez rapidement, à agir dessus. Et quel meilleur moyen que d’apprendre la gestion du stress et des émotions par la formation !
Le bonheur est-il alors à la portée de tous ?
Des expériences ont été réalisées avec des élèves pilotes militaires (études menées par l’IME en coopération scientifique avec l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées – Antenne IMASSA) confrontés en simulateur de vol à des situations extrêmement difficiles, après avoir été formés à quelques exercices tels que celui dit « du mélomane ». Les résultats obtenus ont montré que ces exercices leur permettaient non seulement d’éviter le stress, mais aussi de faire 2 fois moins d’erreurs et d’avoir 5 fois plus d’initiatives positives.
Le bonheur n’est donc pas réservé à ceux qui ont de la chance, il est accessible à ceux qui n’en ont pas. C’est sans doute ce que l’on appelle la sagesse.