Stéphane Diebold, expert de l’innovation de la formation, et Président AFFEN, répond à nos questions :
Plus de personnalisation, de souplesse, expérience nouvelle, attractive, interactive… : en quoi le digital learning répond-il aux nouveaux besoins des entreprises selon vous ?
La formation fonction de l’offre devient une formation fonction de la demande, c’est pour cela qu’apparaissent des outils de pilotage comme learning UX (user experiences), la relation apprenante, les communautés apprenantes, le marketing de la formation, le design… Il s’agit de créer les formes de la formation dans un monde en disruption, et la combinaison gagnante est d’anticiper les nouveaux besoins de la formation… au service d’une nouvelle stratégie.
« Digitaliser » la formation : est-ce obligatoire ? Pourquoi ? Comment s’y prendre ?
La numérisation de la formation est un projet social de transformation de l’entreprise, elle a pour objectif de servir d’exemple à la numérisation des autres métiers. Mais comment faire ? L’important est d’avoir une cartographie des changements pour faire des choix durables et, avant tout, mettre en œuvre une pédagogie d’accompagnement du changement. Autrement dit, « socialiser » le changement ! Cela est possible en s’y préparant en amont avec l’aide d’une formation ingénierie de formation.
Le digital learning entend-t-il forcément du distanciel ? Peut-on intégrer des modalités digitales dans les formations présentielles ?
Le digital learning peut être « pure player » (uniquement numérique), avec des retours d’expériences de participants très positifs, mais la modalité qui fonctionne le mieux désormais est de construire un écosystème apprenant avec différentes formes numériques et différentes formes présentielles… la pédagogie de cet écosystème est dans la cohérence des grains de formations autour de chaque projet.