Plus moyen de dire qu’on ne dispose pas du temps pour se former ou qu’on manque d’un accès facile à des dispositifs de qualité : le digital apporte la formation sur un plateau d’argent à qui veut bien apprendre. Car sa flexibilité lui permet bien des choses !
C’est désormais bien ancré dans les esprits mais peut-être pas encore tout à fait dans les pratiques : recourir aux outils digitaux actuels pour se former présente pourtant beaucoup d’avantages, dont le principal, la flexibilité.
Car que veulent les entreprises et les apprenants ? Si l’on en croît les chiffres 2019 du digital learning, compilés par l’ISTF, on note une demande toujours plus forte de personnalisation de la formation.
Ainsi, le contenu de la formation doit être en lien avec les problématiques métier (pour 27 % des sondés). Par ailleurs, l’expérience utilisateur (12 %) prend de plus en plus d’importance.
Une adaptation aux besoins de chaque apprenant que précisément le digital learning permet.
Ainsi, selon Philippe Gil, directeur associé chez IL&DI, cabinet de conseil et d’étude spécialisé en innovation dans la formation et le digital learning, « l’offre de formation dite traditionnelle porte en elle-même ses limites puisque c’est l’unité de temps, de lieu et d’espace qui contraint au présentiel. Le digital permet justement d’apporter la formation au plus près de l’apprenant, voire sur son poste de travail ».
Mais pour Philippe Gil, le principal atout du digital consiste surtout à « apporter la bonne formation au bon individu et selon un dosage dont il a réellement besoin et non pas selon une offre calibrée sur une personne lambda. On va pouvoir paramétrer au plus près la réponse aux besoins. »
Et de poursuivre qu’en terme d’efficacité, la formation par le digital marque beaucoup de points face au présentiel car « on n’apprend jamais aussi bien qu’au moment où on a besoin d’apprendre. La motivation étant un facteur clé dans l’apprentissage, si la formation vient au plus près de l’apprenant grâce au digital, son efficacité en est accrue ».
Mais le digital learning ne sonne pas pour autant le glas de la formation en présentiel. Bien au contraire, les spécialistes s’accordent à louer leur complémentarité.
Ainsi, pour Laura Lesueur, learning director au sein de 360Learning, société spécialisée dans la mise en œuvre de formations digitales, il existe trois types de savoirs :
- le savoir théorique qui peut être entièrement digitalisé,
- le savoir-faire qui se prête à la digitalisation pour tout ou partie
- et, enfin, le savoir-être qui est, quant à lui, transmis par un formateur en présentiel avec une plus-value indéniable.
C’est pourquoi selon elle « le blended learning qui mixe plusieurs modalités d’apprentissage est très pertinent car il permet d’offrir à l’apprenant une expérience la plus intégrée possible en tirant parti des meilleurs formats. »
Pour aller plus loin : en vidéo, les points de vue de Philippe Gil, directeur associé chez IL&DI, cabinet de conseil et d’étude spécialisé en innovation dans la formation et le digital learning et
Laura Lesueur, learning director de 360Learning, société spécialisée dans la mise en œuvre de formations digitales.