Pourquoi ce terme de « différence » ?
Je vais évoquer les enfants montrant des singularités, particularités, des problèmes, troubles divers.
Pour justement travailler sur la question du regard et des représentations que les professionnels ont sur ces enfants qui ne sont pas comme les autres car ils ont un handicap, des troubles…
L’idée est de changer la manière de les regarder pour se centrer sur le côté positif de ces singularités. En travaillant sur nos propres représentations, notre rapport à la normalité, nous pouvons adopter d’autres manières de faire, de dire, de penser avec ces enfants.
Comment cela se passe-t-il ?
Tout d’abord, le concept de résilience représente la capacité à rebondir après un traumatisme et d’aller vers une métamorphose. Ici, il s’agit, au lieu de rééduquer ou de réapprendre, d’aider l’enfant et sa famille, son entourage ainsi que les professionnels qui s’occupent de lui, à utiliser des compétences « dormantes ». Bien sûr, plus la pathologie est grave, plus les troubles sont « bruyants », plus on ne voit qu’eux.
De ce fait, on occulte les côtés positifs de l’enfant, ses qualités, ses particularités, ses compétences parfois extraordinaires comme voir les choses avec des couleurs ou un sens du rythme, une vision poétique de la vie. Les modèles d’accompagnement proposés partent toujours de l’enfant et non de l’adulte, ils ont pour vocation de développer l’intersubjectivité ie les émotions, notamment dans la relation à autrui.
Cela passe beaucoup par le jeu, l’art, la lecture, le fait que les adultes vont mettre en récit autour de l’enfant ce qui le concerne. Pour cela, le plus important est que les adultes mettent aussi en récit leur propre parcours. S’ils ne le font pas, ils vont à un moment-donné, butter sur des résistances qui sont internes et les empêcher d’aller au cœur de la relation émotionnelle avec l’enfant.