Portées par la reprise économique, les entreprises n’hésitent plus à recruter pour faire face aux bouleversements induits par le numérique.
Ce n’est plus un secret pour personne : la transformation numérique touche désormais l’ensemble des organisations et des secteurs d’activité. Pour trouver les talents capables d’investir ces nouveaux métiers et champs d’expertise, les entreprises, soutenues par la reprise économique, n’hésitent plus à recruter.
Déjà première fonction d’embauche de cadres dans le secteur privé en 2017, l’informatique resterait largement en tête en 2018 et concentrerait près d’un cinquième des 271.000 recrutements de cadres envisagés cette année, en hausse de 12 %.
Pour autant, les autres fonctions de l’entreprise ne sont pas en reste. « Avec respectivement 19 % et 17 % des embauches prévues, les fonctions études-R&D et commercial-marketing offriraient d’importantes opportunités pour les cadres en 2018, souligne l’Apec. Par ailleurs, la fonction production industrielle et chantier a enregistré la plus forte progression des recrutements de cadres en 2017 (+22 %), et les embauches devraient se poursuivre. » Idem pour les fonctions achats, qualité, maintenance, logistique, sécurité et finance, comptabilité, audit dont le nombre de recrutements devrait augmenter, en moyenne, de 7 % cette année. Seules les fonctions strictement support (administration, RH, communication, juridique) et la direction générale verraient leur dynamique d’embauche se tasser légèrement, en recul de 3 %.
Les services en pointe
En concentrant près de sept recrutements prévus sur dix, les services resteraient, logiquement, le principal secteur porteur de l’emploi cadre en 2018. Avec leurs volumes conséquents et leurs taux de croissance supérieurs à 10 %, les embauches dans les activités informatiques et télécommunication, l’ingénierie-R&D, les activités juridiques-comptables et de conseil devraient se révéler tout aussi dynamiques. « Ces secteurs accompagnent souvent la transformation numérique, notamment toutes les problématiques concernant la cybersécurité et les activités de Big Data, remarque l’Apec. L’ingénierie-R&D, en appui de l’industrie, est particulièrement sollicitée pour les projets d’accompagnement de l’usine du futur ou de développement de l’intelligence artificielle. » A croire que, pour les cadres, l’avenir professionnel sera numérique ou ne sera pas.
Vincent Bouquet