Optimiser les modes de fonctionnements, améliorer les conditions de vie au travail et, surtout, accompagner le changement : les DRH de demain auront fort à faire suite aux mutations qui affectent la fonction publique.
Obsolète, l’opposition public/privé ! Et finalement peu pertinente quand on voit que les directeurs des ressources humaines publiques rencontrent des problématiques très proches de celles de leurs homologues du privé. En effet, comme eux, ils vont devoir composer avec la digitalisation et la transformation des métiers.
Des enjeux forts que nous détaille, avec conviction et une très grande maîtrise du sujet, Johan Theuret, directeur général adjoint chargé des ressources de la ville de Rennes et président de l’association des DRH des grandes collectivités. Selon lui, le DRH de demain devra relever 3 grands défis.
Accompagner le changement
Fusions de services, transferts de compétences, nouvelles pratiques professionnelles dans un contexte de plus en plus digitalisé… Les métiers et l’activité des agents de la fonction publique connaissent déjà d’importantes transformations, qui n’ont pas fini d’impacter les modes de travail.
« Les DRH sont forcément très attendus pour accompagner ces changements », observe Johan Theuret. « Qu’il soit collectif ou individuel, l’accompagnement devra principalement porter sur la formation, la mobilité et la reconversion professionnelle. »
Optimiser les modes de fonctionnement
Outre l’accompagnement au changement, les DRH de la fonction publique seront aussi confrontés à la rationalisation des modes de fonctionnement « qui implique de revoir éventuellement la pertinence de certaines de nos procédures ! », précise Johan Theuret, « et d’accompagner – là encore – nos services ».
Améliorer les conditions de travail
Troisième défi à relever : la problématique très sensible de l’amélioration de la qualité de vie au travail. Autonomie dans la gestion du temps de travail, locaux favorisant la convivialité et la conciliation « vie professionnelle et privée » seront autant de leviers qui permettront d’attirer et de fidéliser les talents, mais aussi de réduire l’absentéisme.
« Ces nouvelles problématiques nous demandent de nous professionnaliser et d’avoir une réelle appétence aux missions RH », conclut Johan Theuret. « La simple gestion administrative (paie, carrière et gestion des statuts) ne suffit plus ;
Nous devons nous ouvrir à des thématiques bien plus larges comme pouvoir mener de véritables politiques de recrutement et de formation. » Ce qui suppose un positionnement fort du DRH au sein de la collectivité qui l’emploie.