Selon une récente étude, 29 % des salariés ont travaillé à distance en 2018, contre 25 % en 2017.
Le télétravail séduit. Selon une étude Ifop* menée pour Malakoff Médéric Humanis et publiée en février dernier, travailler à distance se démocratise au point que 29 % des salariés du secteur privé y ont eu recours en 2018, ponctuellement ou régulièrement, contre 25 % en 2017.
Avec une moyenne de 7 jours télétravaillés par mois, près de 8 salariés sur 10 s’estiment satisfaits ou très satisfaits de pouvoir en bénéficier, comme l’a précisé Anne-Sophie Godon, directrice innovation de Malakoff Médéric Humanis lors d’une conférence de presse.
Le télétravail, surtout à domicile
L’étude révèle que 92 % des sondés travaillent de préférence à domicile. Mais 21 % d’entre eux se rendent aussi dans « un tiers lieu », comme un café ou un espace de travail partagé. D’autres salariés profitent de l’existence d’antennes de leur société pour venir y télétravailler.
1 télétravailleur sur 2 est cadre
Sans surprise, c’est « surtout dans les plus grandes entreprises », précise Anne-Sophie Godon, que le télétravail est le plus pratiqué. Les sociétés de plus de 1 000 salariés emploient ainsi, à elles seules, près de 49 % des télétravailleurs. Pour la responsable de Malakoff Médéric, les dernières modifications apportées en automne 2017 au cadre juridique du télétravail afin d’en simplifier le recours « sont plutôt une incitation à étendre le télétravail » là où il était déjà en place.
On peut quasiment dresser un portrait type du travailleur à distance. Il est :
- cadre (51 % des télétravailleurs) ;
- en CDI (97 %) ;
- âgé de 35 à 49 ans ;
- domicilié en Ile-de-France (34 %).
Les avantages du télétravail pour les salariés
S’ils sont de plus en plus nombreux à demander à y recourir, c’est parce que le télétravail conjugue, selon eux, plusieurs avantages, comme de :
- réduire ou de supprimer les trajets entre le domicile et le lieu de travail (pour 54 % des télétravailleurs). La réduction du temps de transport constituait déjà en 2017 l’un des premiers motifs de recours au télétravail, d’après Anne-Sophie Godon ;
- gagner en autonomie et en efficacité dans son travail (pour 9 travailleurs sur 10) ;
- concilier plus facilement vies privée et professionnelle (pour 85 %) ;
- diminuer la fatigue.
Et les inconvénients du télétravail ?
À l’inverse, 6 télétravailleurs sur 10 estiment que le télétravail rend plus difficile la séparation des « temps relevant de la vie privée » de ceux de l’activité professionnelle, selon l’étude. Par ailleurs, ils sont un peu plus de la moitié à craindre pour leur santé psychologique, et plus particulièrement l’isolement.
*Réalisée en ligne du 30 novembre au 11 décembre 2018, cette étude a été effectuée auprès d’un échantillon de 1 604 salariés, dont 581 managers, représentatif de la population active salariée du secteur privé travaillant dans des entreprises d’au moins 10 salariés.