Les critères de recrutement des entreprises ont-ils changé à l’heure des profondes mutations qui remodèlent notre société et le monde du travail ? Quelles compétences sont aujourd’hui les plus recherchées ? Deux experts de la détection et du développement des potentiels nous font part de leur expérience et de leurs points de vue.
Métiers du numérique, métiers du big data… Avec la transformation digitale que nous connaissons actuellement, on pourrait penser que les entreprises vont essentiellement piocher dans ce vivier fécond de nouvelles professions pour enrichir leurs effectifs. Pourtant, d’autres compétences bien personnelles – les fameuses soft skills – seront également très importantes à cultiver par les collaborateurs. Voilà résumés en quelques mots les propos riches d’enseignements que nous ont récemment livrés deux experts en recrutement, Isabelle Arrivé, executive and talent manager au sein du Groupe ADP, et André-Marie Ponnou-Delaffon, associé du cabinet Selescope, lors du 2e volet de notre émission le Mag des Compétences (accoler le lien de l’émission).
« Les entreprises recherchent apparemment les mêmes profils que ceux qu’elles recherchaient hier » selon André-Marie Ponnou-Delaffon. Avec la différence, qu’elles demandent aux candidats de ne pas être étrangers à la révolution numérique. Cela se traduit par la capacité, pour le collaborateur, d’adosser à son expertise métier des qualités personnelles. De quoi lui permettre « d’interagir avec d’autres métiers et de savoir prendre du recul pour travailler avec des personnes qui ne relèvent pas de son expertise », précise encore André-Marie Ponnou-Delaffon.
D’autres compétences « douces » seront également très précieuses pour faire face à l’incertitude générée par l’évolution du marché du travail dont la transformation digitale est à l’origine. Ainsi, pour Isabelle Arrivé, si les compétences sectorielles et techniques restent bien sûr requises, les candidats doivent avant tout savoir apprendre, ou « apprendre à apprendre » pour s’adapter à l’incertitude. « Pour cela, il faut d’abord savoir comment « on fonctionne » et adopter une posture, garder un « mindset » tourné vers l’ouverture avec la pleine conscience que les aptitudes peuvent se développer, et que s’adapter est un travail nécessaire. Sans oublier d’apprendre à « connaitre les autres, pour composer avec eux, dans un monde du travail imposant de plus en plus de coopération ».
Pour aller plus loin et savoir quels sont les moyens pour le salarié de conserver son employabilité et pour l’entreprise de fidéliser ses nouveaux talents, retrouvez en vidéo l’intégralité des propos d’Isabelle Arrivé, executive and talent manager au sein du Groupe ADP, et André-Marie Ponnou-Delaffon, associé du cabinet Selescope.