Les détracteurs de la transformation digitale s’emploient à convaincre que cette nouvelle révolution est néfaste pour la société. Selon eux, le digital n’augure rien de bon si ce n’est un chômage de masse, dû principalement à la robotisation des métiers.
Si 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore, cela veut-il dire que 85% des emplois actuels seront supprimés ? “Ce n’est pas de la disparition des métiers dont il est question, mais de leur redéfinition face à de nouveaux enjeux et de nouveaux modes de consommation” gage le cabinet McKinsey dans son rapport. Encore faut-il en avoir conscience, pour pouvoir y répondre, et réagir avant qu’il ne soit trop tard.
Prendre le train en marche
En réalité, la transformation digitale opère plus une mutation qu’elle ne supprime les métiers. Si par exemple, les banques se mettent à dématérialiser leurs documents, les transporteurs, coursiers et livreurs perdront-ils leur emploi ? Non, leur poste sera supprimé, mais au profit d’un autre, pour lequel une formation ou une requalification pourra être nécessaire. Mais cela ne sera possible qu’en considérant que les entreprises sautent à temps dans le train de la mutation digitale.
Aborder la transformation est une nécessité. Cela dit, il faut encore veiller à l’aborder de façon raisonnée. “Les constats sont aisés, précise Eric Hazan, directeur associé de McKinsey, mais la mise en oeuvre est délicate”. Selon lui, la transformation doit se faire de façon maîtrisée, en suivant trois grands principes : constat, formation / requalification, mise en oeuvre.
Dans le détail, il préconise de commencer par faire un audit des besoins de l’entreprise, puis de planifier la formation ou la requalification la plus pertinente pour les équipes, sur plusieurs années ; enfin, la mettre en oeuvre.
Une chance pour les entreprises, pas une fatalité
« 93 %, c’est à dire la quasi-totalité des travailleurs verront leur emploi évoluer” explique Eric Hazan. Mais ce n’est pas une fatalité. Pour preuve, les grands de la Silicon Valley, dont Google en tête, forment régulièrement leurs employés, dans un souci d’alignement avec l’évolution du monde et des pratiques.
Ces deux dernières années, le fameux moteur de recherche américain a formé un tiers de ses développeurs, soit 18 000 personnes. Le constat est criant : oui, il est possible de survivre à la transformation digitale, mieux, celle-ci peut être utile : formez-vous avant qu’il ne soit trop tard !
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