Elle anime la formation Prévenir les addictions et accompagner les salariés en difficulté.
Les addictions concernent à la fois les consommations de produits psychotropes (cannabis, cocaïne, ecstasy... mais aussi alcool, tabac et certains médicaments) et des dépendances comportementales (c'est-à-dire sans substances psycho actives : jeux de hasard et d'argent, internet et réseaux sociaux, achats compulsifs, boulimie ou anorexie, sexe, travail...).
Le mot « addiction » désigne la dépendance d'une personne à une substance ou à une activité génératrice de plaisir, avec les deux paramètres suivants :
Pour l'entreprise, les risques liés aux addictions se traduisent notamment par :
Quelques chiffres :
Les sites d'actualités et de météo, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, MSN...), les achats en ligne (leboncoin, ebay...), les divertissements (Dailymotion, TF1, Youtube...) sont très fréquentés à des fins personnelles.
Que vous soyez chef d'entreprise, responsable des ressources humaines, chef de service, médecin du travail, psychologue du travail, collègue ou ami, l'important n'est pas de poser un diagnostic mais d'observer des changements préoccupants :
Tous ces signes n'indiquent pas systématiquement un comportement addictif, néanmoins ils peuvent refléter des difficultés, une souffrance, et doivent alerter.
Le déni est la difficulté majeure à laquelle sont confrontés ceux qui tentent d'aborder le problème : La personne dépendante va refuser de reconnaitre l'existence d'une dépendance (« je bois comme tout le monde », « ce n'est pas moi qui ai un problème, regardez plutôt Monsieur T »...). Et finalement, parler d'addiction devient difficile, voire impossible.
Voici trois conseils essentiels :
1- Ne pas chercher à poser un diagnostic, ne pas essayer de faire « avouer » la personne : le diagnostic relève d'un bilan médical, effectué par un professionnel soignant.
2- Le sujet ne doit pas être tabou, car faire semblant de ne rien voir est contreproductif (on dit qu'en entreprise, l'alcoolique, c'est celui dont on parle mais à qui on ne parle plus). Aborder le sujet montre à la personne qu'on la respecte et que l'on s'inquiète pour elle. On peut lui présenter les faits que l'on a observés (réponses agressives à la clientèle, saisies erronées répétées, odeurs corporelles...), sans porter de jugement.
3-Orienter les salariés concernés vers le soin. Le service médical peut venir en aide aux personnes présentant des signes de dépendance et les accompagner vers un suivi médical approprié. Et si, finalement, le salarié ne présente pas d'addiction, les difficultés relevées auront été abordées... Il peut en effet s'agir d'une toute autre pathologie, qui n'avait pas été décelée jusqu'ici et qui pourra être traitée correctement, ou d'un mal-être qui aura été entendu
03/09/13
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